jeudi 7 mai 2009

Coraline 3D chez les blogueurs : Bienvenue dans la 4e dimension

Bientôt en salles : Shuriken10 et Bisounours25 discutent dans la file qui les mène à l'avant-première spéciale blogueurs de Coraline (sortie le 10 juin). Ils ne me prêtent aucune attention et je peux suivre leur conversation hallucinée sans risque de paraître indiscret.
Shuriken10 a écrit plus de 200 critiques (limitées à 10.000 caractères) sur son blog Allociné, ce qui laisse pantois Bisounours25 qui peine à atteindre la centaine. Ne tirant aucune vanité de cette supériorité, Shuriken10 explique qu'il rédige ses critiques dés qu'il rentre chez ses parents, à l'issue des projections. Il est tout de même un peu embêté car un certain Velociraptor998 ne cesse de lui laisser des commentaires hargneux. Il aimerait bien savoir qui se cache derrière ce pseudo.
J'aimerais également mais il semble que ça bouge un peu du côté du comptoir d'accueil et la file se branle, s'ébranle pardon, tranquillement. L'hôtesse me demande mon nom. Un peu désorienté par ce que je viens d'entendre, je réponds sans y penser Sentenza48. Elle me rétorque que c'est impossible puisqu'il est déjà dans la salle... Je corrige immédiatement en affirmant que je suis le 47e. Malgré ma peau exempt d'acné et mon teint loin d'être blafard (je me suis enfilé quelques pintes pour être en forme), elle me laisse entrer non sans me jeter un regard soupçonneux. "Vous oubliez vos lunettes !". J'aurais du y penser. Je m'apprête à répondre que je les laissé chez moi lorsqu'elle me tend le masque nécessaire au visionnage 3D. Ouf.
Grognements orgasmiques
Une fois installé j'attends patiemment que la séance débute, coincé entre une PetiteSirène08 obèse et un DarkVador45 à la tête d'hippocampe. Le réalisateur du film (Henry Selick, le blond), l'auteur du best-seller (Neil Gaiman, le brun) et le compositeur (Bruno Coulais, celui qui a signé la BO des Choristes) viennent dire quelques mots. J'entends quelques grognements orgasmiques parmi les crépitements des flashs. L'équipe du film a l'air aussi ébahi que moi par le public.
Cette rapide introduction terminée, le film commence. La 3-D fait son petit effet: des gorges déglutissent, des mains se tendent. Il est vrai que le rendu est plutôt efficace, on a réellement l'impression d'être "dans" le film. Coraline raconte l'histoire d'une petite fille qui découvre un univers parallèle dans la maison où sa famille vient d'emménager. Cet univers parallèle est une version fantasmée de la réalité et Coraline y trouve tous ce qui lui manque dans sa vraie vie : l'attention de ses parents, des voisins accueillants, du poulet frit.
Malheureusement ce monde merveilleux est le fruit de la perversion d'une sorcière qui cherche à attirer les enfants pour manger leur âme innocente. Notre héroïne ne le découvre que trop tard, lorsqu'elle prend conscience qu'elle a piégé ses parents sans le vouloir. Parviendra t-elle à rétablir la situation ? Il n'y a bien que PetiteSirène08 pour en douter.

Si vous avez vu L'étrange Noël de Monsieur Jack, vous ne serez pas surpris pas l'atmosphère à la fois macabre et féerique de Coraline (Plus de 70% de l’équipe qui a travaillé sur l’adaptation du poème de Tim Burton a rempilé à la suite du réalisateur). On retrouve dans Coraline la même poésie funeste, le même goût pour les personnages excentriques hauts en couleurs, au propre comme au figuré.
L'imagination débridée de Neil Gaiman est parfaitement servie par le travail de Selick qui parvient à préserver les différents niveaux de lecture de l'oeuvre originale: les adultes, comme les enfants, devraient être ravis par ce conte rythmé et maîtrisé de bout en bout. Le voir en 3D apporte encore un peu plus de magie à l'histoire.
Mon conseil : à voir en famille.
NB : Le public assistant à cette avant-première n’était évidemment pas constitué que de Bisounours et autres Shuriken. Il se trouve simplement qu’ils ont focalisé mon attention en montrant un enthousiasme émerveillé dont je me crois incapable.
Sentenza

1 commentaire:

Jango a dit…

Bienvenue au club 300 ;-)