lundi 19 octobre 2009

Cinéman vs. Lucky Luke : le match !

En salles : Les 21 et 28 octobre prochains, 2 nouvelles comédies françaises parmi les plus attendues de l'année vont sortir dans les salles obscures.


Dans le coin rouge

Cinéman, la nouvelle comédie de Yann Moix, 3 ans après le succès de Podium, avec Franck Dubosc dans le rôle-titre.

Le pitch : Régis Deloux, professeur de mathématiques à Montreuil-sous-Bois, se retrouve soudainement investi du pouvoir de voyager dans les films en y incarnant le héros, et ainsi trouver la femme de ses rêves.

Sur le papier, c’est assez prometteur. On retrouve Yann Moix qui nous avait bien régalé avec son délirant Podium dans lequel Poelvoorde se déhanchait sur du Cloclo, entouré par Dubosc (on aime ou on n’aime pas, perso je le préfère plus en retenu dans Incognito qu’en acteur principale dans Disco ou Camping…), Pierre François Martin-Laval (le méchant de service), Pierre Richard, Lucy Gordon (aujourd’hui disparue, que l’on retrouvera une dernière fois l’année prochaine en Jane Birkin dans Gainsbourg - vie héroïque), Michel Galabru et Anne Marivin (qui squatte à peu près toutes les comédies françaises depuis les Ch’tis…). C’est l’histoire qui pose problème dans le film : pendant 90 minutes, on voit Dubosc enfiler les costumes de Zorro, Tarzan, Robin des Bois, Blondin, Harold Lloyd, Travis Bickle… on voyage d’un film à l’autre et même d’un style à l’autre (du western au noir & blanc, de la jungle à Scorsese) sans trop comprendre pourquoi, comme si le réalisateur avait fantasmé cette compilation de scénettes issue de ses films préférés. Le prétexte de la femme enlevée par le méchant que Dubosc poursuit à travers le cinéma est un peu light et le spectateur se sent vite perdu à se demander dans quelle salle il a atterri…

Le seul mérite du film est de donné envie de revoir plein de classiques !


Dans le coin bleu

Lucky Luke, ou la 4ème adaptation de la BD culte de Morris sur grand écran (après Le Juge, de Jean Girault en 1971, Lucky Luke de Terence Hill en 1991 et Les Dalton de Philippe Haim en 2004). C’est aussi le grand retour du tandem de Brice de Nice, Jean DujardinJames Huth.

Le pitch : Au cours de sa mission à Daisy Town, la ville qui l'a vu grandir, Lucky Luke, "l'homme qui tire plus vite que son ombre", va croiser Billy The Kid, Calamity Jane, Pat Poker, Jesse James et Belle…

Au moins c’est clair dès le synopsis : pas de scénario ! Et c’est quand même fort : parmi les 75 albums parus depuis sa première apparition dans Spirou en 1946, il y en a quand même un paquet qui se prête à une bonne adaptation cinématographique (La diligence, Le Grand Duc, Daisy Town, La caravane… et puis tous les autres en fait !) et au lieu de ça on nous sert une succession de rencontres grotesques et purement fortuites de personnages emblématiques de la saga, sauf les Dalton, comme si c’était trop évident, trop attendu de les trouver dans un film de Lucky Luke…

Au final, Dujardin est crédible et assez bon dans le rôle du « lonesome cowboy », Michael Youn est un sale gamin donc Billy the Kid lui va très bien, Sylvie Testud livre une assez bonne Calamity Jane, les paysages argentins sont somptueux et très bien trouvés pour représenter l’Ouest américain, certains dialogues et gags font mouche et rappellent le tandem de Brice, manque plus qu’une histoire… Décidemment, Lucky Luke est une licence plutôt casse-gueule quand il s'agit de la transposer à l'écran...


Le résultat

Léger avantage à Lucky Luke quand même, plus fun et plus drôle que le super-héros de Yann Moix. Mais dans les 2 cas, la frustration est grande de constater qu’une bonne idée peut parfois donner un aussi mauvais résultat !


Sinon on peut aussi aller voir Jennifer ‘s Body, Clones, Micmacs à tire-larigot...


Marsellus Wallace (complètement à l’Ouest)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Cineman a au moins le mérite d'être un film OVNI réussi...Même si on est loin de La rose pourpre du Caire...