lundi 5 octobre 2009

Le Petit Nicolas ne sera jamais président.

En salles. Je reconnais d'emblée ne pas avoir une connaissance approfondie du Petit Nicolas. Cela explique sans doute pourquoi je suis persuadé de l'humour mêlé de causticité de l'oeuvre originale. Il me semble que derrière les artifices de l'innocence, le personnage du Petit Nicolas et ses aventures ne sont qu'un prétexte pour dénoncer les manigances honteuses des adultes, le trait de Sempé dévoilant les petites turpitudes d'un quotidien beaucoup plus animé qu'il n'y paraît. Le film m'incite à penser que j'ai tort.

Peut-être me suis-je focalisé sur la participation de Sempé dans la mise en image de ces histoires de gamins facétieux...Mais cela justifie t-il l'étalage de bons sentiments que nous inflige Laurent Tirard (réalisateur du film) ? Je ne le pense pas. L'espièglerie du garçon est réduite à la portion congrue et ses parents, engoncés dans une routine de classe moyenne, ne sont caractérisés que par leur gentillesse et bonne volonté. Les camarades de classe, du fayot érudit au cancre distrait, apportent bien un peu d'animation à ce morne tableau mais les situations s'enchaînent trop vite pour leur permettre de s'exprimer complètement. La reconstitution est certes jolie mais elle sert un scénario bien mince dont l'enjeu, le Petit Nicolas aura t-il un petit frère ?, est répété trop souvent pour qu'on ne devine pas la fin après quelques minutes du film.

Bref l'intérêt principal du film ne réside ni dans la réalisation laborieuse, ni dans les prestations fatiguées de Kad Merad (pour la énième fois clampin moyen) et Valérie Lemercier (pour la énième fois petit bourgeoise étriquée) mais bien dans l'envie de redécouvrir les aventures originales imaginées par Sempé et Goscinny.

Mon conseil: Si vous avez des enfants, emmenez-les. Sinon, profitez-en pour en faire.

Sentenza.






1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sentenza,
Je n'ai qu'un conseil à te donner...Lis les bouquins