jeudi 11 août 2011

Rango : un grand go pour le Blu-ray !

En DVD et Blu-ray : Sorti en juillet pendant que je me dorais la pilule pas loin de Corleone (la ville, pas le parrain), Rango bénéficie d'une sortie vidéo somptueuse qui rend hommage à l'impressionnant travail abattu par l'équipe du film.


Les teasers puis la bande-annonce avaient de quoi déconcerter. Un caméléon au Far West. Un rendu parvenant à rendre hyper-réalistes des personnages caricaturaux (dans leur forme). Le résultat est original, étonnant, très drôle. Au départ, on se demande dans quoi on est tombé puis on est emporté, bluffé par l'esthétique et la mise en scène inventive de Gore Verbinski. La "caméra" virevolte à bon escient, s'attarde quand il faut, histoire mettre en place une ambiance. Verbinski multiplie les clins d'oeil et hommages à Sergio Leone, George Romero, Apocalypse Now et Star Wars (pour une époustouflante séquence de course-poursuite), Arizona Dream ou Las Vegas Parano (entre beaucoup d'autres). 

Et les acteurs donnent de la vie à ces tronches poilues ou pleines d'écailles. Johnny Depp délivre une fois de plus une interprétation marquante, décalée mais juste. Ses partenaires sont au même niveau :  Isla Fisher, Ned Beatty (qui ne fait pas le cochon mais la tortue), Ray Winstone, Bill Nighy, Harry Dean Stanton, Alfredo Molina, Timothy Olyphant. Quant au score de Hans Zimmer, il est épatant, oscillant entre orchestration de grand western classique, partition à la Ennio Morricone, fanfare à la Nino Rota et rock façon Pulp Fiction. Avec un coup de main de Los Lobos pour le thème principal.

Blue Chameleon

Le Blu-ray, édité par Paramount Home Entertainment en combo (avec DVD et copie digitale), est à la hauteur du film. On découvre l'incroyable détail des matières, on sent la poussière flotter dans l'air, et le passage fréquent des zones d'ombres à celles de pleine lumière se fait sans perte visuelle. Le son rend également compte des atmosphères mises en place par Verbinski : souffle du vent et grincement d'éolienne ou explosions sonores lors des scènes d'action.

Parmi les nombreux bonus, ceux sur les coulisses sont passionnants. Verbinski a mis en place un processus créatif original : toute l'équipe de prod s'est retrouvée dans une maison. En mode start-up. Original encore, le tournage effectué non pas en motion capture mais en "emotion capture". En clair, les comédiens jouaient les scènes avec des éléments de décors. D'où une plus grande spontanéité et un véritable échange entre les acteurs. Enfin, cerise sur le gâteau, ILM s'est chargée de l'animation. Une démarche atypique pour un film qui ne l'est pas moins : cela prouve qu'entre Pixar et DreamWorks, il y a de la place pour un autre genre d'animation.

Anderton

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