vendredi 20 juillet 2012

The Dark Knight Rises : c'est la lutte finale !


En salles : Il m'aura fallu 48 heures pour vous parler de The Dark Knight Rises. Comme beaucoup de blogueurs, j'ai vu le film de Christopher Nolan mercredi dernier, sur les Champs, lors de l'unique projo presse. J'ai eu besoin de prendre du recul avant de vous livrer mes impressions. Je n'écrirai pas que TDKR est un chef-d'oeuvre mais c'est un film immense qui conclut admirablement une trilogie déjà culte.


Huit ans ont passé depuis les événements relatés dans The Dark Knight. Bruce Wayne se terre dans son manoir. Batman n'hante plus Gotham. Mais dans les entrailles de la ville, Bane lève une armée que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter.

Pas besoin d'en raconter plus. Surtout pas, d'ailleurs. Sachez juste que vous aurez le droit à une histoire bien ficelée et riche en rebondissements - du Nolan, quoi ! Vous aurez aussi droit aux scènes d'action spectaculaires et rythmées auxquelles nous a habitué la franchise. Certes, elles m'ont moins surpris que celles du précédent opus. Problème d'enfants gâtés : on finit presque par s'habituer à la Nolan's touch. Pour autant, la séquence d'ouverture, les affrontement Batman-Bane et le grand final font leur effet. Et les amateurs de blockbuster y trouveront largement leur compte.


Illiade en crise

La grandeur de TDKR tient à autre chose, qui dépasse les explosions et les effets spéciaux : son ambition. L'ambition de raconter une histoire de super-héros comme un drame antique. Une (quasi) tragédie grecque en trois actes. Une Illiade moderne et apocalyptique. Nolan continue d'explorer les tourments de Bruce Wayne, milliardaire orphelin ; justicier psychopathe ; guerrier envoûté par la peur, fasciné par la mort. Comme Achille rongé par la perte de l'être cher, Wayne/Batman ne peut exprimer sa rage qu'en affrontant dans un duel final son Hector. Pas l'Hector lumineux et humain chanté par Homère mais un autre Achille, encore plus violent, plus sombre, plus fou : Bane !

Bane et Batman sont proches à bien des points de vue : ils sont tous les deux des enfants d'une tragédie devenus des justiciers à l'extrême. Brillante mise en abyme. Avec pour décor une Amérique en crise, où l'argent-roi divise la société et suscite la haine. D'où les accusations de populisme, de gauchisme ou de conservatisme à l'encontre de Nolan (faudrait savoir ! - cf l'article de THR). Au-delà des polémiques, Nolan prouve qu'il est possible de réaliser un blockbuster intelligent, et ancré dans la réalité. Une réalité universelle et, en fin de compte, intemporelle.

Rideau !

Autre grande réussite: le soin accordé aux personnages et à leurs relations. L'évolution des rapports entre Wayne et son majordome Alfred est poignante. Je n'en dirai pas plus, ni sur les autres interactions. Christian Bale, Michael Caine, Anne Hathaway, Tom Hardy, Gary Oldman et Joseph Gordon-Levitt sont extraordinaires. Au second plan, Matthew Modine se rappelle à notre bon souvenir ; Morgan Freeman est fidèle à lui-même et Marion Cotillard assure malgré une dernière scène un peu à côté de la plaque. Sans parler des guests mystères !

The Dark Knight Rises met fin à une grande et belle aventure cinématographique. D'où la mélancolie qui se dégage du film. Mais comme Hollywood déteste le mot fin, soyez assurés d'un final radieux qui comblera vos attentes, jusque dans le tout dernier plan. Immense, je vous dis.

Anderton

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