dimanche 4 septembre 2022

Summer 1982 : Mad Max II, nudistes, drogués et toubibs (7/7)

Mad Max 2 The Road Warrior CINEBLOGYWOOD

En salles [première publication le 29/08/2012 et mise à jour le 4/09/2022] : Notre série sur l'été 1982 (découvrez notre dossier) dans les salles américaines touche à sa fin. Le mois d'août 1982 se termine avec encore une sublime pépite à l'affiche et quelques bizarreries.



Mad Max 2 le défi  (The Road Warrior) de George Miller

Les suites sont parfois meilleures que les premiers opus. Cf. The Dark Knight, Superman II et Mad Max II donc. Je me revois encore, dans mon cinéma de banlieue, transporté à ras de bitume, sur les routes désertiques d'un monde post-apocalyptique. Violence crue (tortures, viol...), cascades impressionnantes... Mad Max 2 choque, prend le spectateur aux tripes. George Miller a réinventé le western : indiens, fort assiégé, héros solitaire, attaque de la diligence sont revisités par la caméra virtuose du cinéaste et un montage aussi nerveux que l'Interceptor de Max le cinglé (Mel Gibson).

Le Festival du film fantastique d'Avoriaz ne s'y trompe pas et décerne au film son Grand Prix 1982. Pourtant, le public américain ne suit pas. L'échec au box-office s'effacera rapidement, la vidéo donnant une deuxième vie au film. A sa sortie en France, Pierre Bellemare avait diffusé le making  of du tournage dans une émission dominicale où les spectateurs décidaient du programme. On découvrait alors la réalisation des cascades incroyables qui rythment le film. Si j'ai bonne mémoire, un des pilotes y a laissé la vie. Le résultat à l'écran est stupéfiant, avec le morceau de bravoure qu'est la poursuite du camion-citerne par la horde des barbares, jusqu'au twist final. 

Miller enchaînera avec le meilleur épisode de La Quatrième Dimension (Twilight Zone, 1983) avant de se consacrer aux cochons (Babe) et aux manchots (Happy Feet). Mais le bonhomme revient à la saga Mad Max : après un troisième film que j'avais trouvé décevant lors de sa sortie en 1985 mais dont j'ai redécouvert les qualités en DVD, un quatrième opus est prévu pour 2013, avec Tom Hardy. On a hâte.




Amours de vacances (Summer Lovers) de Randal Kleiser

Une île grecque l'été, un couple américain, une Française. Plusieurs possibilités. Jamais vu ce film qui, à défaut de sentir le soufre, sentait l'oeuf pourri. Gros bide au box-office alors que Randal Kleiser avait enchaîné les succès avec Grease et Le Lagon Bleu. Etonnament, le trailer montre pas mal de fesses, de seins à l'air et de triolisme sur une B.O. très dance (I'm So Excited des Pointer Sisters).

On reconnaît Darryl Hannah, qui se sauvera de ce naufrage sans pour autant se rhabiller en interprétant la sirène de Splash (1983), de Ron Howard. Peter Gallagher réapparaîtra notamment dans Sexe, Mensonges et Vidéo et dans American Beauty. La Française est interprétée par une Française, Valérie Quennessen, qui n'a pas fait une grande carrière mais qui a doublement participé à cet été 1982 puisqu'elle est aussi à l'affiche de Conan le Barbare. Classe ! Kleiser saucé (gag) par ce plouf enchaînera quelques prods pour Disney (finis les nichons qui gigotent !), notamment Chérie j'ai agrandi le bébé (Honey I Blew Up The Kid) en 1992 et, deux ans plus tard, Chérie, j'ai rétréci le public (Honey, I Shrunk the Audience), l'attraction des parcs Disney. Comme quoi, le naturisme mène à tout.



Things are tough all over de Thomas Avildsen

De la fin des années 1970 jusqu'au mitan des années 1980, Cheech et Chong ont fait le bonheur du box-office US avec leurs comédies déjantées qui tournaient systématiquement autour de la drogue. A base de blagues balourdes sur fond de fumée épaisse et de poudre blanche. Le filon s'est épuisé sans que le duo ait pensé à passer à l'odorama. Les compères ont alors enchaîné petits rôles et camés hauts : Chong dans That '70s Show ou After Hour, Cheech dans Machete, Le Roi Lion ou Cars. Mais la spliff comedy est redevenue à la mode et voilà que s'apprète à sortir un film d'animation baptisé... Cheech & Chong's Animated Movie. Fumeux ? En attendant, Things are tough all over a coûté 3 millions de dollars pour en rapporter 21 millions. Getting high...



Docteurs in Love (Young Doctors in Love) de Garry Marshall

Attention, gros gags qui tâchent à la chaîne. Ce Docteurs in Love (notez l'odieux franglicisme quand nos cousins québécois ont préféré le poétique/ringard Cupidon chez les toubibs) surfe sur le succès des comédies ZAZ, genre Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Bon, il y a des trucs drôles mais globalement, je garde le souvenir d'un film plutôt lourdingue à base de zizi-caca. Le public US a aimé.

Le casting comporte de belles surprises : Sean Young (également à l'affiche de Blade Runner sorti quelques semaines plus tôt), Harry Dean Stanton, Saul Rubinek (Le Bûcher des Vanités), Michael Richards (Kramer !), Patrick Macnee (Chapeau Melon et Bottes de Cuir), Demi Moore, Richard Dean Anderson (MacGiver !), Mr T (à l'affiche de Rocky III sorti en mai 1982) et Ted McGinley (Mariés, deux enfants).



Voilà, c'était notre dernier post sur cet été 1982. Un été au cours duquel les spectateurs américains ont pu découvrir Conan le Barbare, Rocky III, E.T., The Thing, Poltergeist, Star Trek II, Mad Max II et bien d'autres. Des temps heureux qui m'ont ramené à ma jeunesse insouciante. Qui a dit "vieux con" ?!!

Anderton

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