jeudi 9 mai 2013

Comment gagner un million de dollars : entre innocence et perversité


Buzz :  Il était une fois un petit cinéma de quartier, celui de Montmartre, le plus vieux cinéma de Paris. Son nom : le Studio 28. Ce soir-là, fin avril, on y jouait Comment gagner un million de dollars (How To Steal a Million) de William Wyler sorti en 1966.

 
Romance hollywoodienne

Comment gagner un million de dollars  est l'une de ces vieilles comédies romantiques auxquelles je reste fidèle. C'est frais et naïf. Une comédie innocente dans sa perversité, ou l'inverse. Les deux héros sont des adultes qui se comportent comme des enfants agissant chacun avec la motivation de sauver celui ou celle qu'il aime. Audrey Hepburn est l'incarnation même de l'élégance, l'innocence, la générosité,  la bêtise et la maladresse qui conduisent au rire. Une "Amélie Poulain" d'avant garde. Sa voiture est un jouet,  sa chambre est tapissée de roses  à outrance, ses lunettes ou ses chapeaux sont disproportionnés et elle les porte avec tant de ravissement. Sous ses airs d'ingénue, se cache une diablesse.

L'histoire est celle d'un cambriolage dans un musée. Charles Bonnet possède une impressionnante collection d'art, dont il vend certaines pièces à d'autres amateurs. Mais ses œuvres sont en fait des imitations. Par défi, il accepte de prêter une statuette dont il est l'auteur, à un musée : la Vénus de Cellini. Mais la statuette va subir une expertise. Sa fille, Nicole, inquiète à l'idée que les méfaits de son père pourraient le conduire en prison, décide d'engager un séduisant inconnu (Peter O'Toole) pour récupérer la statue. L'homme qu'elle prend pour un voleur est en fait détective privé. Par amour pour la jeune femme, il se prête au jeu du cambriolage en mettant en place une mise en scène rocambolesque. Tout le film est une suite de situations comiques et désuètes bien loin des effets spéciaux et cascades de Mission Impossible. J'ai adoré !

Cocteau et concours

La soirée était organisée à l'initiative de My Little Paris, le site web célèbre pour sa petite boîte surprise. On s'attendait à une soirée filles romantiques et branchées mais non, il y avait aussi de nombreux jeunes hommes, des plus vieux aussi, assoiffés par le partenaire de la soirée, Piper Heidsieck, le champagne de toutes les soirées cannaises. Car quelques jours avant l'heure, il régnait déjà là une ambiance très festivalière. Ambiance chaleureuse autour d'un buffet où les Parisiens et les Parisiennes se rencontraient et plaisantaient. Le champagne a réchauffé l'atmosphère un peu frisquette.

Quand vint enfin l'heure de la projection, ce fut le maître des lieux qui nous accueillit. Dans une salle de  théâtre tapissée de rouge, chacun a écouté l'historique du ciné-club d'avant-guerre. Ici, le 7e art prend toute son ampleur. Des lustres de Cocteau ornent les murs. Le directeur nous a conté la belle histoire de ce cinéma transmis de père en fils depuis 1929. Ensuite un questionnaire pour gagner plusieurs affiches du futur festival de Cannes 2013 ! Saviez-vous qu'Audrey Hepburn a tourné 9 films à Paris ? Peter O'Toole est le héros d'un film ayant reçu 7 Oscars. Vous voyez lequel ? Qui est le couturier attitré de Melle Hepburn ? La soirée fut sympathique et conviviale.

Mrs Peel


 

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