lundi 14 septembre 2015

Dark Places : Charlize Theron, la lumière dans les ténèbres


En DVD et Blu-ray : Dark Places porte bien son titre. Ce thriller réalisé par Gilles Paquet-Brenner nous emmène dans des lieux sombres qu'illumine l'interprétation de Charlize Theron. Sa sortie chez TF1 Vidéo est l'occasion d'en saisir toute l'intensité.



Charlize Theron interprète Libby, une femme rescapée du massacre de sa famille, trente ans plus tôt. Traumatisée, la fillette a alors accusé son grand frère Ben, qui passe, depuis, le restant de ses jours en prison. Mais un groupe de détectives amateurs, baptisé le Kill Club, croit en l'innocence de Ben et demande à Libby de participer à son enquête. Dark Places est adapté du livre de Gillian Flynn, l'auteur de Gone Girl. D'une oeuvre à l'autre, on retrouve la même ambiance oppressante, alimentée par le mensonge et la manipulation, la même violence crue, aussi. Et une protagoniste larguée. Avec, comme dans Gone Girl, un tableau peu reluisant de l'Amérique, qui broie ses citoyens : non plus la classe moyenne des banlieues mais les petits fermiers du Middle West, endettés jusqu'à l'étranglement. 


Eclatante

Theron démontre une fois de plus tout son talent en incarnant Libby la survivante : elle propose un jeu sec, tout en retenue. Malgré une casquette qui lui mange le visage pendant la plupart des scènes, l'actrice sud-africaine fait passer par son regard le traumatisme qu'a subi Libby et qui continue de la ronger. Elle capte la lumière, aussi faible soit-elle, pour illuminer la scène. Fascinant !

Pour autant, Charlize Theron ne vampirise pas le film. Non seulement les autres personnages sont bien écrits mais ils sont interprétés par des acteurs qui livrent des compositions inspirées : Nicholas Hoult en détective amateur un peu creepy, Chloë Moretz en garce manipulatrice, Tye Sheridan en ado paumé, Corey Stoll en taulard zen... Il y a même Drea de Matteo (Les Soprano) ! Surtout, Christina Hendricks fait oublier son rôle de rousse flamboyante dans Mad Men pour incarner une mère de famille dépassée. Elle est très émouvante.

Chapeau à Gilles Paquet-Brenner, qui a su faire sortir le meilleur de ses comédiens et qui a également donné de l'ampleur à ce "petit" polar tourné en 25 jours seulement, comme nous l'apprend le making of. Une économie de moyens qui n'apparaît pas à l'écran, au contraire. Le cinéaste signe un thriller prenant et ambitieux. 

Anderton

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