mercredi 7 octobre 2015

Night Gallery : l'autre série TV culte de Rod Serling



En DVD : Elephant Films poursuit la mise en valeur des séries TV cultes en sortant en vidéo Night Gallery, l'autre série TV phare de Rod Serling, le créateur de La Quatrième Dimension (Twilight Zone). Des séries plus cousines que jumelles. Explications.


Un concept plus flou
La Twilight Zone, c'est cette dimension alternative qui permettait de raconter toutes les histoires, même les plus extravagantes, en les ancrant dans une réalité. Le principe de la "galerie de nuit" repose sur une exposition de tableaux au sein de laquelle déambule Rod Serling. Pourquoi des tableaux ? C'est complètement gratuit. Cela pourrait être une galerie de photos ou de sculptures, voire un magasin de fleurs ou de jouets : à chaque objet correspondrait une histoire... Il n'y a pas de lien "évident" entre l'histoire et son tableau (sauf dans le pilote). C'est juste un prétexte. Du coup, je trouve le concept moins fort que celui de La Quatrième Dimension.

Un épisode, des histoires
Dans Twilight Zone, chaque épisode est centré sur une histoire. Dans Night Gallery, l'épisode comprend une ou deux histoires, voire trois. Du coup, c'est le récit qui détermine la durée et non le format. C'est plus efficace. Et dans une série comme dans l'autre, la qualité des histoires est variable d'un épisode à l'autre mais le niveau est quand même relevé, avec de belles surprises. Night Gallery offre un éventail plus large : de la science-fiction au drame fantastique, en passant par le thriller ou l'horreur.

Rod Serling a la banane
D'une série à l'autre, Rod Serling présente chaque histoire. Même style : des accroches qui claquent et donnent envie d'en voir plus. Entre les années 1960 et les années 1970, l'homme n'a pas trop changé physiquement, à une exception notable : sa coiffure lisse a laissé place à une sorte de banane qui donne au scénariste un petit côté rebelle du plus bel effet. Enfin, on se demande quand même si ce n'est pas un toupet. Ce qui ne serait pas extravagant tant la série n'en manque pas (de toupet).

Atmosphère, atmosphère...
Comme dans La Quatrième Dimension, Night Gallery instaure une atmosphère étrange, prenante, déconcertante.

Des réalisateurs prometteurs
Pour cette première saison de Night Gallery, Serling a fait appel à des réalisateurs TV confirmés (Boris Sagal) mais aussi à des jeunots comme Jeannot Swarc, le Frenchie qui réalisera plus tard Les Dents de la mer 2 et Supergirl, et surtout Steven Spielberg. Lequel, à 21 ans, réalise deux histoires : The Eyes, qui figure dans le pilote, et Make Me Laugh. La première a la particularité d'avoir Joan Crawford pour principale interprète. Contre toute attente, la star pas commode s'entend à merveille avec Steven. Du coup, le jeune cinéaste se lâche : sa mise en scène est une succession d'audaces visuelles - il s'assagit un peu pour la seconde histoire. 


Rien que pour découvrir cette naissance d'un génie, il faut se jeter sur coffret. Et l'interview bonus d'Alain Carrazé est passionnante. Promenez-vous dans cette étrange galerie de nuit !

Anderton



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