lundi 30 janvier 2017

Blood Father : Mel Gibson au nom du père

En DVD et Blu-ray : Pour son premier film américain, Blood Father, Jean-François Richet se paie Mel Gibson dans un rôle de sale type repenti. Un rôle de composition (?) pour un bon thriller présenté au Festival de Cannes 2016 et désormais disponible chez M6 Video.

 
La première scène où apparaît Mel Gibson débute par un très gros plan sur son visage. Un visage buriné, marqué, mangé par une grosse barbe. L'acteur débite un monologue, expliquant que c'est un ancien ivrogne, qu'il a fait de la taule et que sa fille mineure est portée disparue. Plus tard, on apprendra qu'il cognait sa femme et qu'il faisait partie d'un gang de motards néo-nazis. Bref, John Link est un sale type. Et on ne peut s'empêcher de mettre en parallèle les dérapages de l'acteur avec ceux du personnage qu'il incarne. Gibson apporte son vécu, ses failles, ses démons intérieurs. Ce qui rend John Link d'autant plus crédible.
 

 
Notre père qui êtes odieux
 
Le bad guy rangé se trouve replongé dans la violence quand sa fille de 17 ans (Erin Moriarty) fait sa réapparition. Elle est traquée par des membres d'un cartel. Bon sang ne saurait mentir. Papa va donc tout faire pour protéger sa progéniture. On aurait pu s'attendre à une sorte de Taken white trash. Il n'en est rien. Le scénario ne tombe pas dans la facilité de la vengeance en mode kick-ass. Les retrouvailles père-fille donnent lieu à des scènes où, sous la sécheresse des échanges, pointent l'humour et la tendresse. Bien sûr, il y a des scènes d'action que Jean-François Richet filme avec beaucoup d'efficacité (ce n'est pas un gros mot !) mais il n'oublie jamais la dimension humaine du récit. Mel Gibson est formidable et son duo avec Erin Moriarty fonctionne bien. William H. Macy et Diego Luna sont également de la partie, voilà qui achève de rendre éminemment kiffante cette série B assumée.
 
Anderton
 
 
 
 
 
 
 

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