samedi 27 janvier 2018

Comics - The Manhattan Projects : Pulp Science Fiction

A lire : Alors que le Festival d'Angoulême touche à sa fin, j'ai envie de vous parler d'une BD qui aurait pu être signée par les Wachowski et Quentin Tarantino. Son titre : The Manhattan Projects. Urban Comics en édite le premier volume, intitulé Pseudo-Science. Ses protagonistes : des scientifiques respectés, tels Oppenheimer et Einstein, que les auteurs présentent en savants fous, cannibales ou psychopathes maniant la tronçonneuse et le fusil à pompe. Pulp et punk.


case tirée de la version originale

Comme son titre l'indique, la série The Manhattan Projects raconte l'histoire de l'opération longtemps tenue secrète pour permettre aux Etats-Unis de développer l'arme nucléaire. Le scénariste Jonathan Hickman met en scène les intervenants de l'époque - Robert Oppenheimer, Albert Einstein, Franklin Delano Roosevelt et bien d'autres - mais le récit bascule rapidement dans une réalité alternative (à moins que...). Oppenheimer a en fait été tué par son jumeau maléfique qui mange les êtres dont il veut acquérir le savoir ! Einstein n'est pas non plus celui que l'on croit. Roosevelt devient une entité artificielle, tandis que Werner Von Braun, le scientifique allemand qui a contribué au programme spatial américain, ressemble à un mix de Wolverine et de Cyborg. 

Et la science devient fiction

Ajoutez à ce petit monde bien barré des nazis, des extra-terrestres, un président amateur d'orgies, des complots, une alliance scientifique face à un cercle d'Illuminati, le tout sur fond de guerre froide, et vous aurez plus de 400 pages que l'on dévore avec autant de délectation qu'Oppenheimer bectant ses ennemis. Hickman ne se refuse aucun délire, aucune hérésie, basculant sans cesse de la réalité à la fiction, du présent au passé, et c'est ce qui rend l'histoire addictive. D'autant que les rebondissements succèdent aux surprises.

case tirée de la version originale

Le dessin de Nick Pitarra est parfaitement adapté au récit : foisonnant, un peu baroque, à l'image du maelström qui agite les esprits de ces physiciens malades. Chaque case recèle d'une foultitude de détails. Et l'artiste sait exploser sa mise en page pour donner de la place à des grandes scènes de batailles. Sanglantes, bien entendu.

Ce volume 1 est complété par les bio des personnages et par un cahier de croquis. Vivement le tome 2.

Anderton



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