vendredi 11 mai 2018

Le Festival de Cannes selon Eric Moreault (Le Soleil)

Buzz : C'est la sixième saison de notre Questionnaire cannois (découvrez toutes les interviews). La parole est à Eric Moreault, critique de cinéma au quotidien québécois Le Soleil. Où il est question d'une entrevue émouvante avec Xavier Dolan, d'un éléphant à manger et de santé mentale.



Qu'allez-vous faire à Cannes ? 
Je couvre le Festival en tant que critique.

Combien de fois avez-vous participé au Festival ?  
Six fois.

Qu’attendez-vous de cette édition 2018 
Une édition qui est placée, un peu, sous le signe du renouveau. Il sera donc intéressant de voir jusqu'à quel point la Sélection officielle pourra être placée sous le signe de la découverte, tout en maintenant certains de ses repères habituels.

Quel est votre plus grand plaisir pendant le Festival ? 
La découverte d’une œuvre pour laquelle je n’avais pas nécessairement de grandes attentes et qui vient totalement me surprendre. Le genre qui remue et bouscule, tout en proposant une réflexion sur la vie.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ? 
Les jugements péremptoires de certains qui n’attendent même pas la fin du générique pour faire connaître leur opinion sur les réseaux sociaux et qui recherchent surtout une visibilité artificielle par l’entremise de la provocation.

Quel est votre plus beau souvenir ? 
Une entrevue avec Xavier Dolan, dans le hall de son hôtel, tout de suite après la première mondiale de Mommy en mai 2014. Le réalisateur était tellement ému de l’accueil qu’il avait reçu des festivaliers qu’il ne cachait pas ses larmes. Il y avait dans cette émotion sincère le soulagement du créateur qui voit tous ses efforts reconnus. Il était fragile et radieux, c’était très beau.

Qu’y a-t-il dans votre valise ? 
Les trucs habituels pour passer deux semaines sans avoir le temps de faire la lessive. Mais, aussi, quelques romans pour m’aider à faire descendre l’adrénaline le soir venu et dormir un peu ensuite.

Quel est votre truc pour tenir le coup pendant la quinzaine ? 
Envisager le Festival comme un marathon dont il faut tenir la distance sans partir en peur, ne pas céder à la panique et se répéter sans cesse qu’un éléphant, ça se mange, une bouchée à la fois. Et éviter toutes les soirées.

Pour quel(le) artiste redeviendriez-vous un fan de base si vous le/la croisiez sur la Croisette ?

Votre fête cannoise la plus délirante, c’était où et quand ? 
Je n’y vais pas. Question de santé mentale pour tenir la distance.

Quelle est votre Palme d’or préférée ? 
Paris, Texas de Wim Wenders.


Quel est votre programme après le Festival ? 
Des vacances en Italie avec ma femme.

Suivez Eric Moreault sur Twitter : @moroSoleil

Anderton

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